MADEMOISELLE JULIE

Mademoiselle Julie est folle, complètement folle...

Un château. C'est la nuit de la Saint-Jean. En l'absence de Monsieur le Comte, sa fille, Mademoiselle Julie, se mêle aux danses et aux jeux, avec une ardeur que réprouve la domesticité, et en particulier Jean, le maître d'hôtel, bel homme portant bien la livrée. S'ouvre alors entre eux un corps à corps nocturne et tragique.

Texte August Strindberg Mise en scène Gian Manuel Rau Avec Caroline Cons · Berdine Nusselder · Roland Vouilloz Scénographie Anne Hölck Costumes Gwendolyn Jenkins Accessoires Séverine Blanc Création son Graham Broomfield · Gian Manuel Rau · Manu Rutka Création lumières Gian Manuel Rau · Eusebio Paduret Assistanat à la mise en scène Anne Schwaller Construction décors Théâtre de Carouge-Atelier de Genève Production et production déléguée Théâtre de Carouge-Atelier de Genève Avec le soutien de la Fondation Leenaards


Théâtre des Martyrs, Bruxelles | BE | 7.11.2017 - 19.11.2017
Nuithonie, Fribourg | CH | 25.03.2015 - 29.03.2015
TPR, Chaux-de-Fonds | CH | 18.03.2015
Théâtre de Carouge, Carouge | CH | 24.02.2015 - 15.03.2015


 

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Gian Manuel Rau monte des sonates. Un peu à la manière de Glenn Gould quand il s’agit de Bach, il cherche le chemin le plus sinueux pour entendre la vérité. Staccato, souffle, nuage entre les notes, c’est entre les lignes que tout se joue. Sept ans après sa mise en scène du Pélican au Théâtre de Vidy-Lausanne, Rau revient à Strindberg pour monter Mademoiselle Julie au Théâtre de Carouge. Une pièce sur le pouvoir et
la soumission, sur le bourreau et sa victime, qui commence par ces deux notes : « Mademoiselle Julie est folle, complètement folle. » Une partition sans armure, à la dissonance parfaite, une danse de mort.

Tout se passe sur une île, dans la cuisine d’un château. Le danger rôde à la porte : le père pourrait rentrer, le fiancé vient de partir. C’est une nuit de la Saint-Jean, une nuit où les frontières sont abattues et où seuls les spectres et les trolls sont responsables de nos actes. Une page blanche dans notre existence, comme Mademoiselle Julie qui s’écrit au fur et à mesure que les personnages se racontent. Un spectacle né d’une rencontre. Celle de Gian Manuel Rau
et de Berdine Nusselder, une actrice à la beauté fragile, capable de s’abandonner aux multiples facettes de ce personnage. À ses côtés, Roland Vouilloz campera un Jean naïf et monstrueux tandis que Caroline Cons endossera le rôle de Christine, la sorcière ordonnatrice du temps et de l’espace. Une distribution tout en harmonie et dissonances pour ces personnages sans passé qui vivent de l’histoire qu’ils énoncent. Des acteurs d’instinct, maîtrisant le staccato et les nuages dans la pensée. Et de nous offrir un voyage intime et profond, tendre et maladroit, monstrueux et poétique.